Petit retour sur les règles simples pour prévenir les récidives infectieuses, dans le cadre d’infections mycologiques.
En temps normal, la zone vagino-vulvaire de la femme est proche d’un ph 4, pour prévenir le développement des bactéries, craignant l’acidité.
Le problème est que, lorsque ce PH devient trop acide, d’autres convives s’y développent, les mycoses, en particulier le candida albicans (80 à 90% des cas de mycoses vaginales).
Démangeaisons, irritations, rougeurs, voir pertes anormales. Rien de dangereux en règle générale mais un inconfort qui peut devenir INSUPPORTABLE s’il s’installe.
Voici donc quelques règles simples pour prévenir les récidives:
Hors période infectieuse:
-On se lave, mais pas trop. Une fois par jour minimum, maximum deux, toujours d’avant en arrière. Et JAMAIS de douche vaginale, l’intérieur du corps se gère tout seul.
-On dilue toujours son produit de toilette dans les mains et on nettoie à la main. On peut rincer avec un gant si on le désire mais c’est plus irritant. Ce n’est par contre pas moins hygiénique si on change son gant tous les jours.
-On se sèche sans frotter, on change sa serviette régulièrement et on ne la partage pas.
-On choisit toujours une lingerie à fond en coton, pas trop serrée. On évite les protèges slips au quotidien, même changés souvent. Ils absorbent les sécrétions et donc bouleversent la flore.
-En période menstruelle, on change ses protections régulièrement. Si on utilise une coupe, on la stérilise soigneusement.
-On n’utilise pas de parfums, déodorants ou lingette non adaptée.
-On fait attention à l’hygiène de son partenaire.
En période infectieuse:
-On n’attend pas, dès les premiers symptômes, on attaque le traitement.
-Si traitement anti-fongique classique, on poursuit toute la durée (souvent 15 jours) même une fois les troubles atténués. Car les spores des champignons restent vivaces.
-Pour la même raison, on porte des sous-vêtements en coton pour pouvoir les laver à haute température. Les spores adooorent se loger dans les élastiques.
-On évite les leggins, les collants, pantalons serrés, le temps de l’infection, histoire d’être à l’aise et d’éviter la macération. Sarouels et pantalons carottes bienvenus!
-Les mycoses se nourrissent de sucre, on allège donc son alimentation en sucre.
-On change de sous vêtement dans la journée s’il se souille, mais on évite les protèges slip.
-On peut ajouter une goutte d’huile essentielle d’arbre à thé dans le nettoyant intime au creux de la main. Excellente action contre le candida albicans . Et la sensation de fraîcheur est fort appréciable en période de trouble. Ne pas hésiter, des les premières démangeaisons.
-On utilise un nettoyant intime neutre ou un peu alcalin (Saforelle, Gyn hydralin…) pour apaiser et prévenir le développement des mycoses. On arrête une fois revenue à la normale, sauf avis médical.
-Pensez aux compléments alimentaires dits probiotiques contenant des Lactobacillus acidophilus vaginalis(bacille de Doderlein), pour renforcer la flore protectrice qui en est naturellement pourvue. Arrivés au niveau du rectum, ces petits renforts viendront, attirés par le ph acide de la vulve, renforcer les rangs des « soldats décimés au combat ».
Excellente prévention des infections urinaires par la même occasion. Ces compléments alimentaires seront par exemple bienvenus en accompagnement d’un traitement anti-biotique, qui affaiblit souvent la flore intime. Les abonnées aux cystites (infection bactérienne de la vessie) connaissent bien le cercle vicieux cystite=antibiotique=mycose.
-Par contre, un anti-biotique ne sera d’aucune utilité pour une mycose, due à un champignon!
-On évite les relations sexuelles (de toutes façon souvent douloureuses) pour prévenir la contagion et la ré-infestation.
Ayna B.